Le temps d’un café ☕

Caroline Chevrier

Découvrez, dans cette nouvelle infolettre du mois d'avril, une nouvelle entrepreneure en résidence; Caroline Chevrier

C’est durant Le temps d’un café que nous avons rencontré Caroline Chevrier!

Découvrez sa fibre entrepreneuriale inspirante et son dévouement à contribuer à l’avenir de l’innovation; avec la création de 3 entreprises axé sur le domaine de la santé, en tant que conférencière en entrepreneuriat féminin et en tant que maman, Caroline partage un parcours impressionnant, inspirant et humain.

Caroline, peux-tu nous présenter ton parcours?

 

« J’ai un parcours atypique qui combine les sciences et les affaires. Je détiens un baccalauréat en microbiologie, un certificat en marketing et une maitrise en administration des affaires de l’ÉSG. Mon parcours entrepreneurial a débuté dès l’âge de 29 ans. Je désirais avoir de nouveaux défis et j’avais le goût de fonder une entreprise avec ma vision. J’ai fondé SIXDEGRÉS, ma première entreprise, spécialisée en communication médicale et marketing santé. Quelques années plus tard, Edelman, une boîte de relations publiques globale et de communications-marketing a fait l’acquisition de mon entreprise. J’ai accepté cette opportunité d’affaire qui se présentait. Il est assez rare d’avoir le bonheur d’être acquise par une firme comme celle-là. C’était aussi une chance pour moi de collaborer avec les meilleurs. J’étais entourée d’expert.es et de collègues brillant.es et passionné.es. Mon rôle consistait à développer la pratique santé au Canada, et de contribuer à augmenter la notoriété de la marque Edelman en santé au Québec.

 

À travers tout ça, j’ai fondé l’Alliance pour l’Éducation sur les Probiotiques. Cette deuxième entreprise a été fondé en voyant un besoin dans l’industrie. La majorité des entreprises communiquaient les bénéfices des probiotiques de façon très isolée. Je me suis dit que, pour crédibiliser le tout, pour les professionnels de la santé et pour la clientèle, il fallait qu’ils aient un outil crédible et non-biaisé afin de recommander le meilleur produit pour leurs patients. Un guide clinique Canadien fut créé. L’idée a pris forme grâce au compendium de médications. Je voulais créer la même chose, mais pour les bactéries. Puis, il y a eu la recherche de partenaires stratégiques, et, au bout d’un an, on avait un guide très crédible qui était utilisé par la majorité des professionnels de la santé au Canada. Trois ans plus tard, un guide a été déployé aux États-Unis.

 

Je pense que, dans la vie, quand tu es dans l’entrepreneuriat, tu te lances dans une grande aventure. On apprend autant de ses succès que de ses échecs, tout en se posant de grandes questions sur les multiples décisions à prendre.

 

J’ai pris une année sabbatique après la vente de mon entreprise pour pouvoir passer du temps en famille, avec mes filles, et prendre le temps de faire ce que je n’avais jamais eu le temps de faire. Pendant cette année-là, je me suis quand même bien occupée. J’ai fait des chroniques pour Henkel Media, entre autres. Je suis restée active; j’ai fait du mentorat, j’étais sur des conseils d’administrations… J’en ai profité pour prendre du temps pour moi, sans arrêter complètement, pour continuer à toucher un peu à tout. Pour moi, c’est difficile d’arrêter à 100%.

 

Depuis deux ans, j’ai fondé une firme de conseils stratégiques pour répondre au besoin des entreprises actuelles qui manque de main d’œuvre. Je collabore sur des mandats stratégiques avec des clients du domaine pharmaceutique, nutraceutique et alimentaire et quelques petites PMEs. J’ai une expertise en communication médicale, éducation médicale et marketing santé en plus de tous les aspects reliés à la direction et gestion d’entreprises. Je suis actuellement dans le monde de la consultation.

 

J’ai beaucoup de plaisir à faire du conseil. J’ai des beaux mandats, et c’est très polyvalent. Je touche un petit peu à tout. Il n’y a jamais deux journées pareilles, mes journées sont toujours très trépidantes (rire).

 

Le travail en agence m’a permis de collaborer avec un très grand éventail d’entreprise, de la grande entreprise en bourse à la startup.

 

Avec les années, j’ai acquis une bonne compréhension de l’écosystème de santé. Je suis nichée dans ce que je fais, mais en même temps, j’œuvre dans un domaine à grand spectre. »

Comment as-tu entendu parler du Centech?

 

« J’ai connu le Centech il y a 3 ans grâce au cours Entreprendre sans idée qui est conjoint avec l’École des sciences de la gestion et l’École des technologies supérieures. Impliquée comme, coach et ambassadrice pour l’ÉSG, j’ai été appelée à être dans le Jury pour les pitchs des étudiants. Ceux-ci avaient lieu au Centech. J’ai eu la chance de rencontrer plusieurs personnes qui sont toujours au Centech à ce jour. Ce dont je me souviens le plus, c’est l’énergie, les gens, et l’accueil qui ont déclenché mon amour pour le Centech. Puis, l’occasion de m’y joindre en tant qu’entrepreneure en résidence s’est présentée dernièrement, et je suis très heureuse de rejoindre le Centech!

 

Il y a une belle énergie d’entrepreneuriat qui poussent les gens à constamment se dépasser. On est là pour les soutenir, les aider à avancer et réaliser leurs rêves. Parfois, c’est seulement de donner un conseil ou d’offrir notre écoute; c’est vraiment d’être là pour eux. Ce sont des startups qui deviendront PMEs et, éventuellement, certaines deviendront nos multinationales. Il y a un grand dynamisme au sein du Centech. Je suis toujours impressionnée par les idées et les projets des entrepreneures et entrepreneurs. Je trouve ça très inspirant! Et, en plus, le programme est dirigé par des pros. Martin Enault et Philippe Thompson et la grande équipe font un travail exceptionnel. L’équipe des entrepreneur.es en résidence est composé d’expert.es avec des parcours impressionnants. »

Quels sont les défis spécifiques auxquels font face les femmes entrepreneures dans le secteur technologique?

 

« Ce que j’entends souvent de mes entrepreneures femmes en technologies, c’est l’absence de modèle et de figures féminines desquelles elles peuvent s’inspirer actuellement. J’ai fait l’exercice en me demandant si je connaissais des entrepreneures ou encore des femmes en technologie, en génie et aucun nom me venait en tête. Les femmes entrepreneures que j’ai sondées, qui m’ont répondu par rapport à cette question-là, m’ont dit qu’elles aimeraient pouvoir s’inspirer d’une femme entrepreneure, mais qu’on ne les voit que très peu sur la sphère médiatique. Dans mon cas, j’ai eu la chance d’avoir une figure forte lorsque je me suis lancée; Isabelle Hudon, première PDG de la Chambre de commerce Montréal métropolitain. Elle, elle a inspiré beaucoup de femmes d’affaires et d’entrepreneures.

 

Selon moi, un des autres défis pour les femmes se trouve dans l’équilibre familiale, qui, soit dit en passant, est possible. Si tu es entrepreneure femme, ça peut devenir beaucoup de jongler avec plusieurs dossiers en même temps, surtout le dossier famille. Moi, personnellement, je l’ai vécu. Ça a ralenti la croissance de mon entreprise. Je voyais mon chiffre d’affaires descendre durant mes deux années de maternité, puis remonter rapidement dès mon retour. Pour des PMEs, c’est souvent le chef d’entreprise qui fait le développement des affaires en plus de la gestion. Disons que, ces deux années-là ont été un peu plus intense. Une chance que j’avais une équipe extraordinaire et que j’étais bien entourée.

 

La vie entrepreneuriale est remplie de défis et c’est ce qui fait son charme! C’est excitant, c’est stimulant. Il y a beaucoup de défis pour les femmes en entrepreneuriat. Il y en a une panoplie, mais moi, ce sont ceux que je vois régulièrement et ceux que j’ai vécu. C’est pour ça qu’on a besoin de modèle, pour normaliser et vulgariser ces défis et ces enjeux. Il y en a encore beaucoup à faire pour l’entrepreneuriat féminin. »

 

 

 

 

 

Si tu devais choisir un(e) super-héros(ine) pour promouvoir ton entreprise de consultation en stratégie, communications, marketing médical et medtech, qui choisirais-tu et pourquoi ?

 

« Excellente question! J’ai réfléchi à cette question-là; au début, ma réponse spontanée, c’était bien évidemment mes deux filles. Quoi de mieux que mes filles qui prendraient la relève éventuellement?

 

Après ça, je me suis dit que j’allais vraiment répondre à ta question; mes filles ne sont pas encore des super-héroïnes (rire)!

 

Je me suis questionnée; qui sont nos héroïnes? J’ai dû faire une petite recherche, pour me rappeler qui sont-elles, comme je n’avais personne qui me venait en tête… Pour finalement choisir Wonder Woman. Il faut savoir qu’avant 2017, il n’y avait aucune héroïne sur grand écran en tête d’affiche. C’est quand même quelque chose.

 

Wonder Woman était donc la première femme superhéros à voir le jour, et ce, seulement en 2017.

 

Je choisirais Wonder Woman, simplement parce que je la trouve courageuse. Elle est confiante, elle suit son instinct et aussi… il ne faut pas oublier qu’elle a généré 100$ millions au box-office (rire)! »

 

 

Communications – Centech

Mélina Cyr St-André

melina.cyr-st-andre@centech.co

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