C’est durant Le temps d’un café que nous avons discuté des enjeux entourant les entreprises et les demandes de subventions; comment une conseillère en développement des affaires peut aider à l’obtention de subventions?
Le domaine des subventions et des investissements, ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. À force de tester et de voir des résultats, on comprend les modèles qui fonctionne mieux pour obtenir les résultats voulus. Faire affaire avec des expertes et experts, comme Anissa Boughazi de chez Mitacs, c’est se permettre d’apprendre et de découvrir ce côté et ce monde de développement des affaires.
En échangeant avec Anissa Boughazi, on a pu comprendre l’importance d’user de ses ressources et d’établir des liens de confiance lorsque l’on développe un produit ou qu’on construit une entreprise.
« C’est sûr que, la petite particularité, c’est que c’est un poste “double”, dans deux organisations, soit Mitacs et le Centech. C’est d’abord le Centech qui a attiré mon attention.
Je connaissais le Centech depuis longtemps. En effet, j’avais fait mon stage de maîtrise dans une entreprise qui était incubée au Centech dans le programme Propulsion: Idenergy. C’était une entreprise qui faisait des hydroliennes de rivière, qui était dans le secteur des énergies renouvelables. Moi, j’étais dans le développement d’affaires.
Quand j’ai vu l’affichage de poste, la première chose qui a attiré mon attention, c’était la mention du Centech. C’est donc comme ça que j’ai découvert Mitacs.
Le premier point c’est que je suis une grande curieuse et j’ai l’impression que, de travailler dans le secteur de l’innovation, c’est un peu, hum, comment dire… C’est comme si je savais avant tout le monde ce qui allait se passer dans le futur, dans quelle direction est-ce qu’on va aller, et ce, dans beaucoup de domaines. Ça nous permet de voir l’avancement dans tellement de secteurs. Et puis, aussi, il y a la partie plus créative! On est aux premières loges et on contribue aussi grandement au développement des entreprises. Ces deux aspects m’ont fortement intéressé.
C’est sûr que, mon rôle à moi est lié aux sources de subvention, donc d’aider les entreprises à réfléchir à ces sources. Évidemment, celle de Mitacs sont celles que je connais le mieux étant donnée le co-financement de Mitacs.
Dans mon parcours, j’ai eu à faire beaucoup de demande de subventions, que ce soit dans le privé ou dans le monde des organismes à but non-lucratif. Pour moi, ça été difficile d’apprendre tout ça, car il n’y a pas d’école qui enseigne comment faire les demandes de subventions. C’est à ce moment-là que je partage et que j’apporte mon expertise aux entreprises. C’est quelque chose que tu apprends dans le feu de l’action. »
« On est obligé d’être curieux lorsque l’on travaille dans le monde de l’entreprenariat ou de l’innovation. Cette curiosité nous place dans des endroits qu’on ne connait pas et c’est à ce moment-là qu’on innove. Moi, à tous les jours, je suis dans des zones inconnues (rire)!
La chose que je connais, c’est mon expertise. Après, tout ce qui est dans le monde des techs, ce n’est pas vraiment mon domaine. J’ai étudié en économie, en gestion, donc c’est totalement autre chose.
Tous les jours, je travaille avec des entreprises qui sont dans l’intelligence artificielle, le quantique, dans les domaines de la santé. La curiosité c’est vraiment le fondement et la base pour travailler dans le monde de l’entrepreneuriat. »
« Ce qui est super intéressant, c’est l’échange qu’on peut avoir ensemble, mettre en commun nos expertises (la mienne et celle de la personne en face de moi). Quelque chose que je dis à tous les jours, c’est que le monde de l’entreprenariat, c’est le business de la confiance. Tout est basé autour de cette valeur. La moindre rencontre, la moindre collaboration sont reliées à la confiance.
Il faut être confiant dans les expertises qu’on apporte sur la table et il faut avoir confiance en l’expertise de notre interlocuteur pour pouvoir créer ensemble. Je pense que le Centech et Mitacs sont des gages de confiance dans l’écosystème; on se fie à leurs critères de sélection et à leurs processus. »
« Je pense qu’on n’est pas toutes et tous sur un pied d’égalité et c’est d’autant plus vrai lorsqu’on est entrepreneur(e). C’est à ce moment-là que je peux intervenir. Comme je disais, c’est une histoire de confiance. La confiance qu’on peut avoir envers quelqu’un, une institution, est peu palpable et mesurable. C’est presqu’un ressenti ! Les biais personnels peuvent rapidement entrer en jeu.
Au quotidien, lorsqu’on parle à une entreprise ou à un(e) entrepreneur(e), on découvre le projet en lui-même. C’est comme ça que sont financées les entreprises. L’investissement se fie à la personnalité de l’entrepreneur(e). Pour moi, tout est lié à la façon dont on s’exprime.
C’est ce que fait le Centech et c’est ce que je fais dans mon quotidien, c’est-à-dire de permettre à un maximum de personnes d’avoir les informations nécessaires pour qu’il n’y ait plus ce gap-là. Tout est affaire de présentation quand on rédige une demande de subvention. La forme est très importante. Le fond l’est aussi, mais la forme l’est tout autant.
On n’est pas tous équipé de la même manière pour rédiger une demande de subvention, pour toquer à la porte de la bonne personne qui aura la bonne information pour nous. Alors, un endroit comme le Centech, c’est aussi ça, et c’est aussi mon quotidien. Trouver comment est-ce qu’on peut fournir à l’ensemble des gens entreprenant du Centech des outils qui ne sont pas forcément intuitifs ? Tsé l’entrepreneuriat, on a l’impression que c’est un don, qu’on se réveille un jour et puis on devient entrepreneur(e) (rire). En fait, non.
Au quotidien, c’est de dépasser ce qu’on pense qu’on est capable de faire. C’est de s’armer de cette confiance qu’on a envers nos collaborations au quotidien. Au Centech; l’équipe, l’ensemble des EER, des coachs; ce sont des gens ultra généreux qui partagent des informations aux entrepreneur(e)s pour justement « fill the gap » et donner l’opportunité à leur projet de voir le jour.
On peut avoir une superbe idée au niveau technique, mais, au niveau du développement des affaires, dans la présentation ou dans le pitch, on est peut-être moins bon, et ça peut-être un gros défaut.
Cela peut faire que certains projets n’aboutissent pas tandis que d’autre, oui. »
Communications – Centech